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 L'experience de Milgram

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La Vision
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La Vision


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MessageSujet: L'experience de Milgram   L'experience de Milgram EmptyMar 12 Déc - 23:27

Un sujet intriguant, que j'ai traité en cours de sociologie:
*Article Wikipedia*

L'expérience de Milgram vise à définir le niveau d'obéissance d'un individu à une autorité qu'il juge comme légitime et le processus qui mène et maintien cette obéissance.

C'est de 1960 à 1963 que le psychologue américain Stanley Milgram mène une série d'expériences, avec plusieurs variantes, visant à estimer à quel point un individu peut se plier aux ordres d'une autorité qu'il accepte, mais qui entre en contradiction avec sa conscience. Les résultats surprenants et assez inquiétants, mais aussi la méthode ont provoqué de nombreux remous au sein de la communauté des psychologues et de l'opinion publique.

L'objectif de l'expérience est de mesurer le niveau d'obéissance à un ordre condamné par la morale de celui qui l'exécute. Des individus sont amenés à participer de leur plein gré, mais sous l'influence d'une autorité, à des actes cruels envers des personnes innocentes.

Les sujets de l'expérience initiale ont été recrutés par des annonces parues dans un journal local de l'Université de Yale à New Haven, ainsi que par courrier. La participation doit durer une heure et est faiblement payée (à l'époque, 4 $ et 0,5 $ pour les frais de déplacement). L'expérience est présentée comme censée étudier scientifiquement l'utilité de la punition (dans le cadre de l'expérience des décharges électrique) sur la mémorisation. La majorité des variantes de l'expérience ont eu lieu dans les locaux de l'Université de Yale. Les participants étaient des hommes de 20 à 50 ans de tous milieux et de différents niveaux d'éducation. Une variante de l'expérience a également été effectuée

La majorité des variantes comporte trois personnages :

l'Apprenant ou élève, un comédien qui joue le rôle de l'élève et est censé recevoir une décharge électrique, de plus en plus forte, en cas d'erreur ;
le Sujet, qui a le rôle d'enseignant ou moniteur, qui dicte les mots à apprendre et vérifie les réponses. En cas d'erreur, il croit envoyer une décharge électrique et pense donc faire souffrir l'apprenant ;
l'Expérimentateur, représentant officiel de l'autorité, vêtu de la blouse grise du technicien, de maintien ferme et sûr de lui.
Au départ, le sujet et l'acteur sont réunis. L'acteur est présenté comme s'il était un participant de même nature que le sujet. Un tirage au sort truqué est mis en place pour faire croire au sujet qu'il a été désigné aléatoirement pour être le moniteur. L'acteur prend le rôle de l'élève. Le sujet commence alors par recevoir une décharge électrique faible (45 volts) au poignet pour lui montrer un échantillon de ce qu'il va infliger à son élève et ainsi renforcer sa conviction que tout cela est vrai. L'apprenant est ensuite placé dans une pièce distincte, séparée par une fine cloison, et attaché sur une chaise électrique. Le sujet cherche à lui faire mémoriser des listes de mots et l'interroge sur celles-ci.

Le sujet est installé devant un pupitre où une rangée de manettes est censée envoyer des décharges électriques. En cas d'erreur, le sujet enclenche une nouvelle manette et croit qu'ainsi l'apprenant reçoit un choc électrique de puissance croissante (15 volts supplémentaires à chaque décharge). Le sujet est prié d'annoncer le voltage correspondant avant de l'appliquer. Ces chocs sont simulés par l'apprenant. La souffrance apparente de l'apprenant évolue au cours de la séance : à partir 75 V il gémit, à 120 V il se plaint à l'expérimentateur qu'il souffre, à 135 V il hurle, à 150 V il supplie qu'on le libère, à 270 V il lance un cri violent, à 300 V il annonce qu'il ne répondra plus. Lorsque l'apprenant ne répond plus, l'expérimentateur indique qu'une absence de réponse est considérée comme une erreur. Au stade de 150 volts, la majorité des sujets manifestent des doutes et interrogent l'expérimentateur qui est à leur côté. Celui-ci est chargé de les rassurer en leur affirmant qu'ils ne seront pas tenus responsables des conséquences. Si un sujet hésite, l'expérimentateur lui demande d'agir. Si un sujet exprime le désir d'arrêter l'expérience, l'expérimentateur lui adresse, dans l'ordre, ces réponses :

« Veuillez continuer s'il vous plaît. »
« L'expérience exige que vous continuiez. »
« Il est absolument indispensable que vous continuiez. »
« Vous n'avez pas le choix, vous devez continuer. »
Si le sujet souhaite toujours s'arrêter après ces quatre interventions, l'expérience est interrompue. Sinon, elle prend fin quand le sujet a administré trois décharges maximales (450 volts) à l'aide des manettes intitulées XXX situé après celles faisant mention de Attention, choc dangereux.

À l'issue de chaque expérience, un questionnaire et un entretien avec le sujet permettait de recueillir ses sentiments et d'écouter les explications qu'il donnait de son comportement. Cet entretien visait aussi à le réconforter en lui affirmant qu'aucune décharge électrique n'avait été appliquée, en le réconciliant avec l'apprenant et en lui disant que son comportement n'avait rien de sadique et était tout à fait normal.

Un an après l'expérience, le sujet recevait un nouveau questionnaire sur son impression au sujet de l'expérience, ainsi qu'un compte rendu détaillé des résultats de l'expérience.


Lors des premières expériences menées par Stanley Milgram, 62,5% (25 sur 40) des sujets menèrent l'expérience à terme en infligeant à trois reprises les électrochocs de 450 volts. Tous les participants acceptèrent le principe annoncé et, éventuellement après encouragement, atteignirent les 135 volts. La moyenne des chocs maximaux (niveaux auxquels s'arrêtèrent les sujets) fut de 360 volts. Toutefois, chaque participant s'était à un moment ou à un autre interrompu pour questionner le professeur. Beaucoup présentaient des signes patents de nervosité extrême et de réticence lors des derniers stades (protestations verbales, rires nerveux, etc.).

D'autres expériences à travers le monde ont validé les résultats obtenus par Stanley Milgram. Les taux d'obéissance obtenus se sont même généralement avérés plus élevés que dans la situation originale. On peut ainsi citer les réalisations de David Rosenhan [1], et de David Mantell[2] en Allemagne. Des travaux ultérieurs, en particulier par Thomas Blass, ont montré que le pourcentage de personnes acceptant, dans des conditions expérimentales similaires, d'infliger des décharges très importantes était à peu près constant, entre 61% et 66%, quels que soient le lieu et l'époque où le test était mené.

Stanley Milgram a qualifié à l'époque ces résultats « d'inattendus et inquiétants ». Des enquêtes préalables menées auprès de collègues psychologues et d'adultes des classes moyennes avaient établi une prévision d'un taux d'obéissance de 0% et un niveau moyen des chocs atteints situé entre 120 V et 140 V. Aucune des personnes interrogées n'avaient envisagé des intensités dépassant les 300 V.

En plus des nombreuses variantes expérimentales qui permettent de mettre en valeur des facteurs de la soumission, Stanley Milgram propose dans son livre paru en 1974 une analyse détaillée du phénomène. Il se place dans un cadre évolutionniste et conjecture que l'obéissance est un comportement inhérent à la vie en société et que l'intégration d'un individu dans une hiérarchie implique que son propre fonctionnement en soit modifié : l'être humain passe alors du mode autonome au mode systématique où il devient l'agent de l'autorité. À partir de ce modèle, il recherche les facteurs intervenant à chacun des trois stades :

les conditions préalables de l'obéissance : elles vont de la famille (l'éducation repose sur une autorité dans la famille) à l'idéologie dominante (la conviction que la cause est juste, c'est-à-dire ici la légitimité de l'expérimentation scientifique).
l'état d'obéissance (ou état agentique) : les manifestations les plus importantes sont la syntonisation (réceptivité augmentée face à l'autorité et diminuée pour toute manifestation extérieure) et la perte du sens de la responsabilité. Il constate aussi une redéfinition de la situation en ce sens que l'individu soumis « est enclin à accepter les définitions de l'action fournies par l'autorité légitime ».
les causes maintenant en obéissance : le phénomène le plus intéressant parmi ceux relevés est l'anxiété, qui joue le rôle de soupape de sécurité ; elle permet à l'individu de se prouver à lui-même par des manifestations émotionnelles qu'il est en désaccord avec l'ordre exécuté.
A contrario, Stanley Milgram s'oppose fortement aux interprétations qui voudraient expliquer les résultats expérimentaux par l'agressivité interne des sujets. Une variante mets d'ailleurs en évidence cela, où le sujet était libre de définir le niveau d'intensité. Ici, seule une personne sur les quarante à utilisée le niveau maximal.

Il propose également une série d'arguments factuels pour réfuter les trois critiques qui lui sont le plus souvent adressées : la non-représentativité de ses sujets, leur conviction en ce protocole expérimental, et l'impossibilité de généraliser l'expérience à des situations réelles.


Rôle de l'obéissance dans la société [modifier]
L'obéissance à une autorité et l'intégration de l'individu au sein d'une hiérarchie est l'un des fondements de toute société. Cette obéissance à des règles, et par voie de conséquence à une autorité, permet aux individus de vivre ensemble et empêche que leurs besoins et désirs entrent en conflit et mettent à mal la structure de la société.

Partant de cela, Stanley Milgram ne considère pas l'obéissance comme un mal. Là où l'obéissance devient dangereuse, c'est lorsqu'elle entre en conflit avec la conscience de l'individu. Pour résumer, ce qui est dangereux, c'est l'obéissance aveugle.
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